Comme tous les artistes, l’artiste de rue est en prise avec son environnement. Il puise dans toutes sortes de registres – scientifiques, théoriques, politiques, sensibles… – et tente de décaler les regards sur ce que nous tenons pour acquis.
Dans l’espace public, l’artiste se saisit, analyse et mixe quantité d’informations et de contraintes. En lien avec une multitude d’interlocuteurs sociaux, économiques et politiques, il apparaît comme un bricoleur inventif, doué d’une grande capacité d’adaptation. Ce faisant, il intègre et revendique une forme d’ultra flexibilité, compétence symptomatique d’un environnement économique de plus en plus hostile qu’il dénonce par ailleurs : il incarne ainsi une posture paradoxale, jouant avec cet environnement, s’en inspirant, mais aussi le critiquant et tentant d’y résister…
Du fait de cette hyper connexion sociale, l’artiste de rue a-t-il développé des modalités de travail singulières ? Donne-t-il à voir un modèle à suivre ? Son écosystème de travailleur nous renseigne-t-il sur des évolutions du travail ? Du monde économique et social dans son ensemble ? Cela présage-t-il de mutations du rapport et de la pratique du travail à l’horizon 2032 pour les artistes ? Et pour tous les travailleurs ?
Avec la participation de :
▪ Alix Denambride, la Compagnie sous X
▪ Mark Etc, Ici-Même (Paris)
▪ Antonella Corsani, Socio-économiste du travail, Enseignant-chercheur à l’Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne.
▪ Serge Proust, maître de conférences – HDR – en sociologie à l’Université de Lyon – Centre Max Weber.
Le dysLexique des arts de la rue
Cette année, un dispositif de récolte de témoignages audio et vidéo permettra aux artistes, professionnels et public de contribuer au dysLexique des arts de la rue.
Rendez-vous proposés dans le cadre d’Objectif 2032 – Quels arts pour quelles rues dans 20 ans ?, chantier triennal, prospectif et itinérant.
Prochaine étape du chantier !
Mercredi 20 août au Festival d’Aurillac
De 14h à 17h, dans le gymnase de la Cour du collège Jules Ferry
Sur inscription à [email protected] ou directement à l’accueil des professionnels