Alors que des plateformes de téléchargement fleurissent régulièrement sur Internet et qu’une majorité de chaines TV a désormais son replay, Syntec Numérique, en partenariat avec BVA, s’est intéressé à ces nouvelles façons de consommer les médias et la culture. Dans quelle mesure les Français ont-ils recours à des outils numériques pour regarder, un spectacle, un film, lire un livre ou encore écouter de la musique ? Ces tendances se généralisent-elles aux arts et spectacles ? Si une majorité de Français adopte de plus en plus le numérique dans leurs pratiques culturelles, il semble que les canaux traditionnels soient encore bien ancrés dans leur quotidien.
Les Français et les pratiques culturelles numériques
64 % utilisent le replay sur Internet pour visionner des émissions de télévision
45 % consultent des éditions numériques de livres ou de journaux
80 % se déclarent intéressés par une offre numérique de conférences, de visite de musées ou d’expositions et de diffusion de concerts
Le développement des pratiques culturelles numériques limite la pratique du piratage
Plébiscité par plus de deux Français sur trois (64 %), et en particulier chez les 18-24 ans (76 %), le replay d’émissions de télévision sur Internet est aujourd’hui le service le plus ancré dans les pratiques de consommation-média de la population.
Près de la moitié des Français déclare également consulter en ligne des éditions numériques de livres ou de journaux (45 %), notamment chez les profils au capital économique et culturel élevé (53 %).
Plus en retrait, la pratique du streaming (musiques, films ou séries) séduit au global plus d’un Français sur trois (33 %), devant le téléchargement de contenu, qui ne comptabilise que 26 % des interrogés.
« La forte pénétration des offres triple play avec une box à domicile explique ce phénomène puisqu’elles permettent de connecter sa télévision à Internet et aux périphériques pouvant stocker des films ou de la musique. Cette utilisation des outils numériques rend de moins en moins pertinent le téléchargement illégal d’œuvres protégées par le droit d’auteur. Dès lors que l’accès à des émissions, des films, des musiques est permis légalement, il n’est plus utile de les pirater. Les outils numériques possèdent donc l’avantage de « désinciter » au piratage et de redonner une valeur aux contenus. Par exemple, en les mettant à disposition pendant une durée limitée sur les box », explique Mathieu Coulaud, délégué aux Affaires juridiques de Syntec Numérique.